L’histoire de la pomme de terre
- Christine Germond
- 30 avr. 2022
- 2 min de lecture
La pomme de terre est un exemple de migration. Cultivée au Moyen Age en Amérique du Sud, elle parviendra en Amérique du Nord par un long trajet à travers l’océan Atlantique et les siècles. Elle est aussi un exemple des changements de coutumes.

Appelée « papas » par les Incas à la fin du Moyen Age où elle est cultivée, la pomme de terre va traverser l’océan Atlantique pour l’Europe à bord des bateaux espagnols, dès 1570. Elle est appelée « patata » en Espagne puis « taratouffli » lorsqu’elle arrive en Italie et au Vatican chez le pape. « Truffoles » en patois, c’est ainsi qu’elle est appelée lorsqu’elle rejoint le sud de la France où elle est cultivée pour la première fois. Elle est à nouveau introduite en Europe au milieu du XVIe siècle par l’Angleterre où l’aventurier Raleigh l’a ramenée. Puis d’Angleterre, elle parviendra en Amérique du Nord. La guerre de Trente Ans, dès 1618, a permis son installation dans les pays européens pour servir de nourriture lors des grandes famines. Mais en France, elle est boudée et est servie comme alimentation pour les animaux. Ce n’est qu’au XVIIIe siècle que ses vertus nutritives vont être appréciées, grâce à l’ingéniosité d’Antoine-Augustin Parmentier, pharmacien dans les armées. Il fera planter des champs de pommes de terre aux alentours de Paris. Ces champs seront sous la garde de soldats le jour. Les habitants, qui boudaient la pomme de terre jusque-là, ont pensé qu’une telle présence devait surveiller une grande richesse. Les habitants volent les pommes de terre la nuit. Sa publicité est faite. Parmentier ira mème plus loin : il offrira au roi et à la reine un dîner composé de plats comportant des pommes de terre. Sa culture a progressé alors en France et en Europe, puis dans le monde entier. Son importance a été telle que lors d’une attaque de mildiou, un million d’Irlandais sont morts de faim. Un millions d’autres ont émigré en Amérique.
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